Les infos du 10 mars au matin
Bonjour tout le monde, et bon réveil. Aujourd’hui, on va parler de la crise sanitaire, de la crise énergétique et de la guerre en Ukraine.
L’info
Covid. On s'en inquiète de moins en moins. D'ailleurs les règles sanitaires sautent les unes après les autres. Mais le covid continue à tuer en France : au 6 mars, plus de 160 personnes en mouraient encore chaque jour à l’hôpital et en Ehpad. Les personnes en mourant aujourd’hui sont essentiellement des personnes âgées ou souffrant de comorbidités qui n’ont pas été vaccinées. Selon les données de la Drees, entre le 24 janvier et le 20 février, les 7 % de personnes non vaccinées dans la population française de plus de 20 ans représentaient 34 % des décès après hospitalisation.
Crise énergétique. Notre ministre de l’économie Bruno Le Maire a estimé hier que la crise énergétique que nous subissons actuellement, marquée par une flambée des prix, est "comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973". Par contre, il explique qu’un deuxième plan massif d'aides publiques, sur le modèle du "quoi qu'il en coûte", "ne ferait qu'alimenter l'augmentation des prix".
Emplois. Enfin une bonne nouvelle. 697 400 emplois salariés ont été créés en 2021 (678 000 dans le secteur privé et 20 000 dans le secteur public), soit une hausse de 2,8 % par rapport à la fin 2020, selon le bilan définitif de l’Insee publié hier.
Philippines. L’âge du consentement sexuel a été relevé de 12 à 16 ans aux Philippines. Jusque-là, les adultes pouvaient avoir des relations sexuelles avec des enfants de 12 ans, si ces derniers étaient d’accord. Le pays figurait parmi les pays où la majorité sexuelle était la plus basse au monde.
Ukraine
Les combats ont continué hier, malgré un cessez-le-feu décrété entre 9h et 21h dans six zones de combat, autour de couloirs humanitaires. Les troupes russes se sont rapprochées de Kiev, des colonnes de chars ne se trouvant plus qu’à une quinzaine de kilomètres. La ville de Marioupol, ville portuaire assiégée du sud-est, a été fortement bombardée. Le couloir humanitaire autour de cette ville ne semble en plus pas fonctionner.
Armes à sous-munitions. Un consortium de médias et d’ONG a confirmé l’usage par la Russie d’armes à sous-munitions en zones civiles, ce qui est formellement interdit par les traités internationaux. Vous me direz, envahir un pays aussi, c’est interdit.
Inflation. A cause de la guerre en Ukraine, les prix du blé ont augmenté de 70 % depuis le début de l’année. Du jamais vu. Les stocks sont bloqués dans les ports ukrainiens et russes.
Sanctions. Plusieurs grandes entreprises ont suspendu leurs activités en Russie depuis la semaine dernière : Google, Apple, Ikea, Nike, Coca-cola, Amazon, McDonald's et de nombreuses autres.
L’Otan en mode défensif. L'Otan déploie depuis le début de l’année ses troupes dans ses pays membres les plus proches de l'Ukraine et de la Russie, c’est-à-dire les pays Baltes, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Hongrie. Selon Le Monde, environ 22 000 hommes, une vingtaine de navires et 130 avions sont déployés au sol sous commandement militaire otanien. Une grande majorité sont américains. Ces renforts se veulent, à ce stade, seulement “défensifs”, mais le face-à-face militaire entre la Russie et l’Otan est de plus en plus palpable.
Faut-il créer une armée européenne ? Le politologue Thomas Guénolé, qui s'est exprimé dans les colonnes d'Usbek et Rica, plaide pour une grande armée ouverte à tous les pays d’Europe occidentale, centrale et orientale : "Aujourd’hui comme hier, l’Europe de ce début de XXIème siècle demeure un vaste terrain de jeux de guerre pour les Etats-Unis et la Russie. [...] Si conflit généralisé il y a, c’est sur le théâtre européen, c’est-à-dire sur nos territoires, et non pas à New York ou à Saint-Pétersbourg, qu’il se déroulera. [...] Nous, Européens, voulons-nous continuer d’être les pions du grand jeu qui oppose les Etats-Unis à la Russie ? A l’évidence, non. Encore faut-il en tirer toutes les conséquences politiques, avec sérieux et réalisme. Ceci suppose concrètement de transformer les armées des pays d’Europe en une armée fédérale européenne, et les arsenaux nucléaires français et britanniques en un arsenal nucléaire européen. A ce prix, et à ce prix seulement, l’Europe deviendra une puissance capable d’empêcher, par le seul effet dissuasif de sa force militaire et nucléaire, des situations telles que l’actuelle guerre en Ukraine."
Pour briller à la machine à café
Santé. David Bennett, le premier patient greffé avec un cœur de porc (on en parlait ici), est décédé hier. L'opération avait eu lieu le 7 janvier dernier. Le cœur était issu d'un porc qui avait été génétiquement modifié afin de faire en sorte que son cœur puisse être accepté par un corps humain.
Les milliardaires pour sauver le monde ? Le milliardaire australien Mike Cannon-Brookes veut racheter la première compagnie énergétique du pays, AGL, afin de fermer les nombreuses centrales à charbon qu’elle détient et les remplacer par des parcs éoliens et solaires. Son offre de plus de 5 milliards de dollars a toutefois été rejeté, les actionnaires ayant considéré qu’elle n’était pas dans leur intérêt.