Les infos du 10 septembre au matin
Bonjour tout le monde,
Pas de rubrique “Pour briller à la machine à café” ce matin, mais on s’attarde un peu longuement sur Benoit Hamon (ah super …) et on continue nos sélections de photos.
Les infos
Contraception. Olivier Véran a annoncé hier la gratuité de la contraception pour toutes les femmes jusqu’à l’âge de 25 ans à partir du 1er janvier prochain. Pour l’heure, elle était gratuite pour les filles jusqu’à l’âge de 18 ans.
Première ligne. Plus de 12 000 travailleurs étrangers en France, en “première ligne” durant l’épidémie de covid, ont été naturalisés, a révélé hier le ministère de l’Intérieur. “Ces travailleurs de la première ligne ont répondu présents pour la nation. C’est normal que la nation fasse un pas vers eux”, a expliqué Marlène Schiappa.
Covid. L’ex-ministre de la santé Agnès Buzyn est convoquée ce vendredi par les juges de la Cour de justice de la République, seule instance compétente pour enquêter sur les actes commis par des ministres durant leur mandat. Ils lui reprochent sa gestion de la crise liée au covid et envisagent de la mettre en examen pour "abstention volontaire de combattre un sinistre" et "mise en danger de la vie d’autrui".
Un vaccin dans le nez. Des chercheurs de l’université de Tours affirment avoir mis au point un vaccin nasal qui bloque la transmission du covid ! Ce vaccin muqueux protégerait à 100% du covid, mais les tests n'en sont qu'au début et la route est encore longue avant une commercialisation.
Soirées surveillées. Le passe sanitaire sera obligatoire lors des soirées étudiantes, a indiqué hier la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Il n’est au contraire pas exigé pour suivre les cours ni pour participer aux activités à l’université. Les priorités !
Mal-être au travail. Selon un sondage de Malakoff Humanis publié hier, 4 salariés sur 10 estiment que la crise sanitaire a eu un “impact négatif” sur leur santé mentale et près d’un salarié sur 10 estime “être en mauvaise santé mentale”. 29% des salariés ont ressenti plus de stress pendant la pandémie, et 14% affirment avoir développé des habitudes addictives tels que le tabac ou l’alcool.
Maroc. A la tête du gouvernement depuis dix ans, le Parti de la justice et du développement (PJD) a perdu 90 % des ses députés aux élections législatives de mercredi. La claque est la même aux élections régionales et communales, qui se tenaient le même jour. Le principal vainqueur du scrutin est le Rassemblement national des indépendants, un parti de centre droit déjà membre de la coalition gouvernementale.
Présidentielle 2022
La gentille primaire écolo. Le deuxième débat de la primaire écolo a accouché d’une nouvelle discussion courtoise entre amis hier. Grosse modo, ils sont d'accord sur quasi tout. Hier, ils étaient d’accord sur les transports, l’énergie, l’agriculture... Une seule grosse différence est apparue, sur le sujet de la décroissance. Pour Delphine Batho, cette notion est centrale : “la logique actuelle d’obsession pour le PIB, l’idée qu’il faut augmenter la part du gâteau se traduit par une catastrophe écologique”. De son côté Sandrine Rousseau estime que “la décroissance, sans un projet social, sans un projet de réforme de la fiscalité et de réduction massive des inégalités, la décroissance sans un contrôle des marchés financiers, sans un protectionnisme aux frontières, ça n’existe pas en fait. Le sujet c’est le partage des richesses et la sortie d’un système d’accumulations matérielles dans lequel nous nous sommes complètement enfermés.” Eric Piolle et Yannick Jadot ne sont carrément “pas fan” de ce concept.
Marine Le Pen a déclaré hier qu’elle souhaitait nationaliser les autoroutes et privatiser l’audiovisuel public, si elle est élue l’année prochaine. Elle a aussi fait savoir qu’elle était contre l’accueil de réfugiés afghans en France.
Benoit Hamon, candidat socialiste à la présidentielle de 2017 (il avait 6%, plus bas score pour un candidat PS), quitte la politique. Alors, certes, pour la plupart d'entre vous, ça en touche une sans faire bouger l'autre. Mais quand même, il était le seul politique à aborder un sujet important : la répartition future des richesses, qu'il faudrait peut-être un poil anticiper vu les changements qui nous attendent. Bref. Il a expliqué hier dans Le Monde qu’il rejoignait le monde associatif pour être "davantage dans l’action". Quelques passages choisis :
"En trente ans d’engagements politiques, j’ai vu la dégradation sinon la rupture des liens entre le mouvement social et les partis. Avant, les combats de la société civile organisée trouvaient un débouché dans des programmes politiques et la conquête du pouvoir."
"S’il y avait un sujet sur lequel il faut se remettre à travailler collectivement, c’est l’école, l’éducation."
"Le plus grand échec de ma génération est l’état de délabrement intellectuel que l’on mesure aux discours sur le grand remplacement, la haine de l’étranger, de l’égalité, l’hostilité aux pauvres, aux femmes. C’est une société beaucoup moins paisible."
"Les fléaux contre lesquels je me suis battu jeune sont plus forts aujourd’hui que quand j’avais 18 ans. Les victimes d’intolérance deviennent parfois elles-mêmes des bourreaux. On est tous les parias et les bourreaux de quelqu’un. Je sens nos institutions et nos fondations très fragiles. C’est une forme d’échec. Ce qui me rassure, c’est l’incroyable énergie de la jeunesse."
Le beau c’est beau
On continue notre petite sélection au sein des 1000 photos gagnantes du CEWE Photo Award, en piochant aujourd’hui dans la deuxième catégorie : “Hommes et Femmes”.
