Les infos du 14 décembre au matin
Bonjour tout le monde, ravi de vous retrouver ce matin.
L’info
Procès de l’attentat de Nice. La cour d'assises spéciale de Paris a prononcé des peines de deux à dix-huit ans de prison contre les huit personnes jugées depuis septembre au procès de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts et 450 blessés le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais. Deux d’entre eux ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs terroriste. L’assaillant avait été abattu par la police.
La baisse du tabagisme observée entre 2014 et 2019 en France s’est interrompue en 2020 et 2021, selon Santé publique France. Le nombre de fumeurs a même augmenté : 30,4% des Français se disaient fumeurs en 2019, contre 31,9% en 2021. Cette hausse concerne surtout les femmes et les personnes les moins diplômées. L’organisme estime qu’il pourrait s’agir là d’une conséquence “de la crise sanitaire et sociale liée au covid”.
Covoit’. Le gouvernement a dévoilé hier son plan covoiturage. Il contient notamment un bonus de 100 euros pour les conducteurs qui s’inscriront à partir du 1er janvier sur l’une des plateformes gérant les covoiturages pour des trajets de moins de 80 kilomètres (Blablacar Daily, Karos, Klaxit). Les habitués du covoiturage ne sont donc pas concernés, l'objectif étant de convertir de nouvelles personnes. Pour toucher les 100 euros, il faudra faire au moins dix trajets de moins de 80 km ou trois trajets de plus de 80 km en trois mois.
Politique. L'ex-numéro 2 de La France insoumise, Adrien Quatennens, a été condamné hier à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur son épouse. Il a exclu de démissionner de son poste de député. LFI l’a suspendu du groupe parlementaire de la Nupes pour quatre mois, et a conditionné son retour au suivi d’un “stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes”.
International
Lutte contre le dérèglement climatique. L'Union européenne a adopté hier un texte qui acte la mise en place d’une taxe carbone aux frontières (de l’UE donc) à partir de 2026 ou 2027. C'est une première mondiale. Ce mécanisme vise à taxer les émissions de CO2 liées aux importations d'acier, de ciment, d'engrais, d'aluminium et d'électricité. Concrètement, les importateurs vont devoir acheter des certificats d'émission basés sur le prix du carbone qu'ils auraient dû acquitter si les biens avaient été produits dans l'UE.
Guerre en Ukraine. La conférence internationale de soutien à l'Ukraine, organisée à Paris hier, a permis d'engranger plus d'un milliard d'euros de dons pour aider la population à passer l'hiver. 400 millions d’euros seront dédiés à la rénovation des structures énergétiques endommagées par les frappes russes.
Cryptos. Le PDG déchu de la plateforme FTX, Sam Bankman-Fried, a été arrêté avant-hier aux Bahamas, à la demande des Etats-Unis. Il est inculpé pour huit chefs d'accusation, dont ceux de fraude par voie électronique, blanchiment d'argent et violation des lois électorales.
Pour briller à la machine à café
Santé. Une alliance entre Moderna et Merck a annoncé avoir développé un vaccin ARNm contre le cancer. Celui-ci a eu des résultats encourageants lors des tests de phase 2 sur des patients atteints de mélanomes cutanés à un stade avancé (réduction de 44 % du taux de récidive et de décès). La phase 3 des essais (tests sur l’homme à grande échelle) est prévue l'an prochain.
Détail important. Il s'agit d'un vaccin ARNm dit “thérapeutique”, par opposition aux vaccins préventifs. C'est aussi un vaccin personnalisé : le principe est de se servir de l'ARN messager pour instruire le système immunitaire contre la mutation cancéreuse observée chez un patient donné.
Fusion nucléaire. Les États-Unis ont annoncé hier avoir franchi une étape marquante dans le domaine de la fusion nucléaire, un phénomène physique à l’œuvre au cœur des étoiles. Sa maîtrise sur Terre pourrait d’ici quelques décennies révolutionner la production d’énergie sur Terre, en fournissant une énergie abondante, sûre et pratiquement non émettrice de CO2. Le Laboratoire national Lawrence Livermore a réalisé une expérience la semaine dernière durant laquelle davantage d’énergie a été produite à partir de la fusion que l’énergie des lasers utilisée. Le chemin reste toutefois long avant que cette solution ne soit viable, probablement des décennies.
Explications. Actuellement, les centrales nucléaires utilisent la fission, qui fonctionne en scindant le noyau d’un atome lourd, libérant ainsi de l’énergie. La fusion nucléaire, au contraire, provoque la fusion de deux noyaux légers, pour en former un plus lourd. Ce processus peut être obtenu à l’aide de lasers ultra-puissants.