Les infos du 18 mai au matin
Bonjour tout le monde, et bon réveil.
L’info
Pénuries. Le prix du blé a atteint un nouveau record historique avant-hier (la tonne de blé a atteint 439 euros). En plus du ralentissement des récoltes en Ukraine, l’Inde (deuxième producteur mondial) a décidé de stopper ses exportations face au risque de famine lié à l’extrême canicule que le pays subit depuis plusieurs semaines. Les perdants seront notamment les pays africains, qui comptaient sur l’Inde pour remplacer les livraisons russes et ukrainiennes.
Covid. Les fermetures d'écoles pendant la pandémie ont nui aux savoirs des enfants dans de nombreux pays du G20 et pourraient avoir un impact économique durable avec potentiellement un PIB inférieur de 3% dans les économies avancées, selon des estimations du FMI.
La polémique inutile. Le débat sur le burkini revient une nouvelle fois à l’approche de l’été… Le conseil municipal de Grenoble, mené par EELV, a voté en faveur d’un changement du règlement intérieur des piscines de la ville. Celui-ci dit désormais que l’accès au bain devra se faire dans une tenue faite dans un tissu spécifiquement conçu pour la baignade, ajusté, près du corps. Le port du burkini sera ainsi possible à compter du 1er juin, tout comme la pratique du seins nus. Une mesure qui ne plait pas à tout le monde. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a immédiatement annoncé l’arrêt des financements de la région à la ville. Le préfet de l’Isère lance, quant à lui, un recours auprès du tribunal administratif.
Elisabeth Borne. Penchons nous un peu sur notre nouvelle Première ministre, que l’on ne connait pas très bien malgré ses cinq ans passés au sein des gouvernements d’Edouard Philippe et de Jean Castex. Contexte a réalisé un gros travail pour en savoir un peu plus sur sa méthode de travail. Il en ressort (le constat est le même dans les autres médias) qu'elle est une énorme bosseuse. Les journalistes relèvent qu’elle est "surnommée Élisabeth Borne-out dans les couloirs des ministères” à force d’essorer ses collaborateurs. Avec elle, les sollicitations peuvent tomber en pleine nuit, week-end et vacances comprises, raconte l’article. “Elle attend de ses équipes la même rigueur que celle qu’elle a, raconte une ancienne conseillère dans l'article. Il faut de l’énergie pour réussir à la suivre.” Cette grande exigence s’accompagne d’un manque d’empathie à l’égard de ses collaborateurs et interlocuteurs. Autre point fort : sa capacité à rapidement maîtriser des dossiers complexes. Côté faiblesses, beaucoup lui reprochent un manque de sens politique. "C’est une techno pure, une collaboratrice. Mais elle n’exprime aucune empathie. On ne parle pas aux Français avec Élisabeth Borne", maugrée dans l'article un président de région, marqué à droite. Elle n'a d'ailleurs jamais été élue, chose qui pourrait changer rapidement puisqu’elle se présente aux législatives dans la 6e circonscription du Calvados.
Guerre en Ukraine
Marioupol est désormais entièrement contrôlée par la Russie. Les 260 derniers soldats ukrainiens, qui s’étaient retranchés dans l’aciérie Azovstal, se sont rendus avant-hier, et devraient être échangés contre des prisonniers russes.
Plus globalement, le conflit est entré dans une phase statique, concentré dans le Donbass, où chacun essaie d’infliger un maximum de dégâts à l’autre. Selon le journaliste du Monde Cédric Pietralunga, si "les images venues d’Ukraine montrent principalement des frappes effectuées par des drones ou des missiles antichars portatifs, la réalité de la guerre s’apparente aujourd’hui davantage à un gigantesque combat d’artillerie." Après presque trois mois de guerre, les troupes russes comme ukrainiennes doivent être renouvelées et ravitaillées en vivres et en munitions. Autant d’éléments qui incitent les belligérants à multiplier les frappes d’interdiction, afin de désorganiser la chaîne logistique adverse.
"Le Donbass aujourd’hui, c’est la Somme en 1915 : un affrontement d’artillerie à l’ancienne", abonde Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique.
Le beau c’est beau
Il est temps d’aller rendre visite à @janske, qui nous reçoit sur son compte Instagram :