Les infos du 7 mars au matin
Bonjour tout le monde. Très heureux de vous retrouver ! Vous allez bien ?
On reprend avec une édition un peu longue et très sérieuse, puisqu’on doit rattraper deux semaines d'actu, avec notamment la guerre en Ukraine sur laquelle on va s’attarder. Evidemment, la rubrique “Pour briller à la machine à café” fera son retour dès demain.
Le fil info
La fin du pass vaccinal et du port du masque en intérieur (sauf dans les transports publics et dans les établissements médicaux) est prévue pour le 14 mars.
Le délai légal pour pratiquer une IVG (interruption volontaire de grossesse) a été rallongé par le parlement de 12 à 14 semaines. Le texte étend aussi aux sages-femmes la possibilité de pratiquer les IVG chirurgicales.
Le parlement a également voté fin février la création d’un délit de harcèlement scolaire. Lorsque les faits auront poussé au suicide de la victime, l’auteur risquera jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.
Le pouvoir d’achat des ménages français a augmenté de 1,9% en 2021 selon l’Insee (notamment grâce aux baisses d’impôts). Toujours selon l’Insee, la croissance du PIB a atteint 7% l’an passé.
Les Jeux olympiques d’hiver de Pékin se sont terminés le 19 février. La France termine 10e au classement des médailles, avec 14 breloques dont 5 en or. Les Jeux paralympiques d’hiver ont débuté vendredi et doivent se tenir jusqu’à dimanche.
Un Américain sur cinq s’identifie comme LGBT (lesbienne, gay, bisexuel ou trans) selon l’institut Gallup. Chez la population adulte, ce nombre atteint 7.1%.
Jean-Pierre Pernaut, présentateur de TF1, est décédé mercredi dernier à l’âge de 71 ans des suites d’un cancer.
Les prix des carburants continuent d’augmenter. Ils ont atteint en moyenne la semaine dernière 1.81 euros le litre de SP95 et 1.74 euros le litre de gazole. C’est entre autres dû à la guerre en Ukraine, la Russie étant l’un des plus grands producteurs de pétrole.
Accusée de harcèlement, la secrétaire d'État chargée de l’éducation prioritaire Nathalie Elimas a quitté le gouvernement ce samedi.
TF1 et M6 ont annoncé lundi dernier être entrés en négociations avec Altice Media (BFM, RMC …) pour la vente de leurs chaînes TFX et 6ter. Les deux groupes doivent vendre une partie de leurs chaînes avant de pouvoir fusionner.
Présidentielle
La primaire Les Républicains, qui avait désigné Valérie Pécresse comme candidate, a connu des irrégularités selon Libération. Des adhérents fictifs ou décédés, et même un chien, ont pris part au vote.
Christiane Taubira a annoncé début mars le retrait de sa candidature, faute d’avoir trouver suffisamment de parrainages. Il faut dire qu’elle s’y est un peu prise à l’arrache. Elle était créditée de 2 à 3% dans les sondages.
L’équipe de campagne de Yannick Jadot (EELV) a indiqué mercredi dernier que Sandrine Rousseau n’assumait plus de responsabilités au sein de la campagne écologiste. En cause, des propos au vitriol concernant la stratégie du candidat rapportés par Le Parisien.
Le point sur l’Ukraine
Chronologie. Depuis octobre dernier, la Russie avait amassé ses troupes le long de la frontière ukrainienne. Elle a reconnu l’indépendance des territoires ukrainiens de Donetsk et Lougansk le 21 février. Trois jours plus tard, elle a lancé son attaque militaire contre l’Ukraine. L’objectif selon Vladimir Poutine : défendre les séparatistes favorables au rattachement à la Russie, et “démilitariser et dénazifier” l’Ukraine.
Le 26 février, le président Poutine annonçait mettre en alerte la “force de dissuasion” russe, ce qui comprend l’arme nucléaire. Les forces ukrainiennes ont reconnu mercredi dernier la prise par l’armée russe de Kherson (290 000 habitants), dans le sud. En fin de semaine, la Russie s’est emparée de la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine, celle de Zaporijia, elle aussi au sud du pays. Ses réacteurs n’ont pas été touchés durant l’attaque. L’armée russe assiège et bombarde actuellement plusieurs des principales villes du pays, notamment Kiev, Kharkiv, Odessa et Marioupol. Les combats se sont encore intensifiés ce weekend.
Moscou poursuit également ses offensives dans la guerre de l’information. Vendredi, la Douma (le parlement russe) a signé des textes prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison pour les journalistes ainsi que les particuliers qui propageraient des “informations mensongères sur l’armée”.
Plus d’un million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début du conflit direction la Pologne, la Moldavie et l’Allemagne notamment. Les Nations-Unies ont comptabilisé 331 morts et 675 blessés au cours des sept premiers jours de cette guerre.
Contexte. En Ukraine, une partie de la population se sent russe, notamment à l’est du pays. Depuis 2005, l’Ukraine se rapproche de l’Union européenne et de l’Otan, ce qui est inacceptable pour la Russie, qui s’estime encerclée par les Occidentaux. En 2014, la Russie avait déjà lancé une opération militaire illégale et pris le contrôle de la Crimée, au sud de l’Ukraine.
Sanctions. Emmanuel Macron a dès le début dénoncé “la plus grave atteinte à la paix en Europe depuis des décennies” et apporté le soutien de la France à l’Ukraine. Des soldats français ont été envoyés en Roumanie et en Estonie dans le cadre de l’Otan. La Chine est la seule grande puissance à ne pas avoir condamné l’attaque russe.
Depuis le 23 février, de nombreux pays occidentaux ont mis en place des sanctions économiques sévères contre la Russie, avec des effets important : en une semaine, le cours du rouble a chuté de 22 % par rapport à l’euro et la banque centrale russe a dû augmenter son taux d’intérêt directeur de 10% à 20%. Le 27 février, l’Union européenne décidait d’exclure les médias russes RT et Sputnik de son territoire, accusés de faire de la propagande pro-Poutine.
Les conséquences en France. Cette guerre aura des conséquences sur l’économie française, même s’il est pour le moment difficile de les chiffrer. Elle provoque déjà une flambée des prix des matières premières, ce qui va venir alimenter des poussées inflationnistes et rogner le pouvoir d’achat des ménages.
Le conflit a et aura aussi des conséquences sur notre élection présidentielle. L’événement est tellement grave qu’il sature l’espace médiatique, ne laissant que peu de place à la campagne. C’est Emmanuel Macron qui en profite : il atteint désormais 40% d’opinions favorables et dépasse les 30% d’intentions de vote dans les sondages.