Les infos du 7 mars au matin
Bonjour tout le monde. C’est parti pour une journée spectaculaire !
C’est la dernière occasion pour participer au vote sur le nouveau nom de L’essentiel de l’info. C’est par ici.
L’info
Trimestre anti-inflation. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé hier le lancement d'un "trimestre anti-inflation", un dispositif pour garantir des produits du quotidien à prix bas dans les supermarchés. Chaque enseigne pourra choisir le nombre et le type de produits concernés. Elles pourront soit bloquer les prix, soit carrément les abaisser en diminuant leur marge.
Réforme des retraites. La grève va durer. La SNCF et la RATP anticipent d’ores et déjà un “trafic très perturbé” pour mercredi.
Précarité menstruelle. La première ministre Elisabeth Borne a annoncé hier soir que les protections périodiques réutilisables seront prises en charge par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans à partir de l’année 2024.
Les créations de librairies, portées par la bonne santé du marché du livre, se sont élevées à 142 en France en 2022, selon des chiffres publiés par le Centre national du livre. C’est un nouveau record.
International
🇺🇦 Guerre en Ukraine. Bakhmout, épicentre des combats dans l’est du pays, continue d’être bombardée par l’armée russe. Malgré la menace d’encerclement, les Ukrainiens continuent de défendre avec acharnement la ville. Les commandants en chef des forces armées ukrainiennes se sont d’ailleurs prononcés hier en faveur de la poursuite de l’opération défensive et d’un renforcement de leurs positions à Bakhmout. Selon le Pentagone, la perte de la ville serait plus une défaite “symbolique que stratégique”.
🇮🇷 Iran. Les intoxications en série dans les établissements scolaires réservés aux filles se sont multipliés ces dernières semaines. Plus de 200 écoles élémentaires, collèges et lycées, partout dans le pays, en ont été la cible. Les jeunes filles se plaignent de difficultés respiratoires, de nausées et de maux de tête. Si les coupables n’ont toujours pas été identifiés (ça dure depuis novembre dernier), un grand nombre de citoyens estime que le pouvoir est à l’origine de ces empoisonnements, en réaction au soulèvement de la jeunesse consécutif à la mort de Mahsa Amini. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a réclamé hier des “peines sévères” contre les personnes qui seraient reconnues responsables.
🇨🇳 Chine. Pékin a indiqué hier une augmentation de 7,2% de son budget militaire pour 2023. Le pays avait déjà réalisé une hausse de ce budget de 7,1% l’année dernière.
Pour briller à la machine à café
Suicide de l’espèce. Rien de tel que de se référer à un bouquin pour briller à la cafet’. On peut même le faire sans avoir lu ledit livre. Usbek & Rica a interviewé le docteur Jean-David Zeitoun, auteur du livre Le suicide de l’espèce. Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies (Denoël, 2023), dans lequel il s’étonne de notre étrange apathie face à la montée en puissance des maladies liées à notre modèle de développement.
Pour lui, la chimie, les fossiles ou la transformation alimentaire (entre autres) génèrent des maladies mortelles, notamment des maladies non spécifiques – cardiovasculaires et cancers en priorité. Problème : “ces risques sont intrinsèques à la société. Ils font partie de son fonctionnement, comme la pollution ou la transformation excessive des aliments.”
Il considère que “les méthodes les plus efficaces pour réprimer une industrie passent par la régulation et la taxation, c’est ce qui a marché pour le tabac. Sans doute que le litre d’essence à 4 euros serait efficace pour faire baisser la consommation de pétrole.”
Il reproche aux leaders politiques de ne pas avoir empêché ce qu’il appelle le suicide de l’espèce. “Ils ont cédé du pouvoir auprès des mauvaises industries et n’ont pas favorisé les bonnes. Pourtant, on peut le faire, comme ils ont fini par le faire avec le tabac. On a beaucoup mis l’accent sur les individus pour leur donner de la liberté et de l’autonomie. C’est positif et ça part d’une bonne intention, mais quand on le fait en matière de santé, on met la pression sur les individus qui évoluent dans une montagne de risques. C’est à la fois injuste et inefficace.”