Les infos du 19 janvier au matin
1 grosse interview, 3 gifs et 5 brèves. Ca fait 2 ou 5 minutes de lecture, c'est selon.
Bonjour tout le monde. C’est vendredi, le pré-weekend.
C’est aussi le jour où je vous demande de mettre un ❤️ sous le titre, ce que vous faites en masse. Plusieurs d’entre vous ont même pris l’habitude de le faire le reste de la semaine, et je vous en remercie (beaucoup). C’est un énorme coup de pouce, car je suis davantage mis en avant par Substack.
JO 2024. Les résultats d’une étude sur la qualité de l’eau de la Seine, dévoilée par franceinfo, montrent que la pollution y est toujours trop élevée, alors que certaines épreuves des JO de Paris doivent s’y dérouler.
Internet des objets. L’entreprise toulousaine Kinéis a annoncé qu’elle allait lancer 25 petits satellites 100 % français. Cette constellation va permettre de suivre sur toute la surface de la Terre des objets en mouvement équipés de balises. Les applications sont multiples : détecter les feux de forêts, localiser des wagons de marchandises ou encore veiller au bon état des lignes électriques. La Tribune.
🇮🇷 🇵🇰 Iran-Pakistan. Le Pakistan a mené des frappes en Iran, dans la nuit de mercredi à jeudi, contre ce qu'il estime être “des caches terroristes” situées à la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan. Il répliquait ainsi au bombardement déclenché mardi sur son sol par Téhéran. Une montée des tensions sans précédent, alors que les deux voisins étaient historiquement alliés. Le Pakistan n’avait d’ailleurs jamais frappé l’Iran jusqu’à hier.
🇾🇪 Yémen. L'armée américaine a visé hier, pour la 4e fois en moins d'une semaine, les Houthis. Elle a mené des frappes au sol sur 14 missiles de ces rebelles pro-Iran, qui s'en prennent depuis des semaines au trafic maritime en mer Rouge. Ces frappes américaines sont intervenues quelques heures après que Washington a de nouveau qualifié d'entité “terroriste” le groupe rebelle yéménite.
🇪🇨 Equateur. C’est toujours l’horreur. Le procureur chargé de l'enquête concernant l'irruption d'hommes armés en direct sur le plateau d'une chaîne de télé, le 9 janvier, a été assassiné avant-hier dans sa voiture. Deux hommes ont été arrêtés. Ce drame intervient alors que le pays est en guerre contre les gangs de narcotrafiquants. franceinfo.
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Cryptos. On a parlé la semaine dernière des ETF (= fonds indiciels cotés, en bon français) sur le bitcoin, qui ont été autorisés par le régulateur américain des marchés financiers (la SEC). Comme ce n’est pas un sujet facile, j’ai demandé à Yoann Lopez, qui tient le collectif de newsletters Snowball (sur les finances personnelles), de nous expliquer tout ça.
C'est quoi un ETF ? Et c’est quoi cet ETF bitcoin ?
Un ETF, qui signifie Exchange Traded Fund, est une sorte de panier d'actions ou d'autres actifs qui permet de suivre les variations d'un indice boursier, d'un panier de matière première, d'un actif en particulier ou d'un panier d'actions sélectionné par le gestionnaire du fonds.
Il existe par exemple un ETF CAC 40 qui permet aux investisseurs d'acheter une part de cet ETF pour quelques dizaines d'euros afin d'être exposé aux 40 plus grosses entreprises cotées en bourse en France. Les avantages des ETF sont multiples :
La simplicité. Dans le cas de l'ETF CAC 40, vous n'avez pas besoin d'acheter 40 actions de l'indice pour être exposé à ce dernier (cela coûte donc moins cher également).
Des frais relativement bas. Par rapport à d'autres fonds, les frais des ETF sont en général très bas.
La diversification. Un ETF permet de diversifier son portefeuille très simplement. Pas besoin d'acheter des dizaines d'actions ou d'autres actifs. Par exemple, l'ETF MSCI World permet d’investir dans des milliers d'entreprises partout dans le monde.
Dans le cas de l'ETF Bitcoin, l'avantage est simple : pas besoin d'acheter vos bitcoins sur un exchange (les plateformes habituelles pour acheter ou vendre des cryptomonnaies) et pas besoin de les stocker. Vous pouvez passer simplement par votre broker (un courtier, en français) habituel. A noter que pour l'instant, ces nouveaux ETF Bitcoin ne sont pas disponibles en France.
Pourquoi cet ETF a mis tant de temps à être autorisé ?
La raison principale est réglementaire (et certainement un peu politique aussi). Même si les choses évoluent, il existe un flou réglementaire aux États-Unis dans l'univers des cryptos.
De ce fait, la SEC (l'équivalent de notre Autorité des Marchés Financiers) a longuement hésité et a certainement voulu s'assurer de nombreuses choses avant de donner le feu vert. Techniquement, ces ETF auraient pu sortir il y a de nombreux mois.
Il s'agit du tout premier ETF qui va suivre les mouvements d'un actif numérique. Il est spécial car il annonce l'entrée des actifs numériques dans l'univers de la finance traditionnelle.
Qu'est-ce que ça change ? Est-ce qu'il faut s'attendre à une explosion des cryptos ?
À court terme, cela ne devrait pas changer grand-chose. Par contre, sur du moyen/long terme, cela va permettre à des milliards de dollars d'être investis dans le bitcoin. Il faut savoir que les émetteurs d'ETF vont se livrer une guerre marketing pour devenir THE ETF de référence. En effet, on s'est rendu compte, dans le passé, que le marché des ETF ressemble parfois à un "winner takes all", c'est-à-dire qu'un ETF domine largement les autres ETF similaires.
Cette guerre marketing va donc permettre une augmentation de la notoriété du bitcoin et des cryptos en général. Et qui dit plus de notoriété, dit plus d'investisseurs et qui dit plus d'investisseurs dit un prix qui va augmenter.
C'est aussi un véritable gage de confiance pour les investisseurs qui vont être rassurés de voir que BlackRock, le plus gros gestionnaire de fonds au monde, se lance dans les cryptos.
La grande question est la suivante : est-ce que la finance traditionnelle va s'approprier l'univers des cryptos et la finance décentralisée ou bien est-ce que nous allons vivre dans un monde dans lequel les deux cohabitent ?
Go sur l’Insta du créatif Pablo Rochat :